Comme tous les ans, Amnesty International publie aujourd’hui son rapport sur la
situation des droits humains dans le monde (cliquez ici pour télécharger le résumé par région). Le Rapport 2013 d'Amnesty
International couvre la période janvier–décembre 2012.
A l’occasion de la sortie de ce rapport, Amnesty International a déclaré que le
monde était en train de devenir de plus en plus dangereux pour les réfugiés et
les migrants.
L’organisation dénonce la situation de millions de
personnes qui ont fui les conflits et les persécutions, ou qui ont quitté leur
pays pour trouver une situation meilleure, et dont les droits sont
bafoués. En effet, les États se montrent davantage désireux de protéger leurs
frontières nationales. Les situations de conflits ne sont pas correctement
traitées, et une classe d’exclus est en train de grandir au niveau mondial,
comme le déclare Salil Shetty, le secrétaire général d'Amnesty International.
Mais ils ne sont pas les
seules victimes de cette situation.
En effet, comme le souligne Salil Shetty, « des millions de migrants se retrouvent
dans une situation de violence ou de violation de leurs droits – y compris
le travail forcé et les violences sexuelles. Cette situation est nourrie en
bonne partie par le discours populiste qui désigne les réfugiés et les migrants
comme responsables des problèmes internes des États. »
La communauté internationale a été le témoin en 2012 de toute une série de
crises des droits humains qui ont contraint de grands nombres de personnes à
quitter leur foyer pour chercher refuge ailleurs, sur le territoire de leur
pays ou au-delà des frontières. De la Corée du Nord au Mali, du Soudan à la
République démocratique du Congo, comme en Syrie, des hommes, des femmes et des
enfants sont partis de chez eux dans l'espoir de trouver la sécurité.
Pour bloquer toute
initiative internationale sur des crises telles que la situation en Syrie,
certains ont brandi le prétexte que les droits humains relèvent des « affaires
intérieures » d'un pays. Le Conseil de sécurité des Nations unies, chargé de la
sécurité et de la gouvernance mondiale, ne produit toujours pas d’action
politique concertée et unifiée.
D’après
Salil Shetty, « un avenir plus juste est possible, si les États respectent
les droits fondamentaux de toutes les personnes, quelle que soit leur
nationalité. La mobilisation en faveur des droits humains est mondiale, et le
monde ne peut pas se permettre de maintenir des "zones interdites"
dans ce domaine. La protection des droits humains doit s'appliquer à tous les
êtres humains, où qu'ils soient. »
« Face aux réfugiés et aux personnes déplacées, on ne peut plus avoir l'attitude du
“ni vu, ni connu”, a martelé Salil Shetty. Leur
protection nous incombe, à nous tous. Dans le monde sans murs des
communications modernes, il est de plus en plus difficile de dissimuler les
violations des droits humains derrière les frontières des États. Et ce monde
offre à chacun la possibilité de défendre les droits de millions de déracinés
chassés de chez eux. »
Pour en savoir plus :
Le rapport en image à voir ici.
Les images de cet article sont tirées du Rapport Annuel d'Amnesty International 2013 : faits et chiffres.
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